Niger : Niamey accuse et dénonce l’ingérence française


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Des milliers de manifestants ont récemment envahi les rues de Niamey pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme des tentatives de déstabilisation orchestrées par la France. Cette mobilisation, initiée par des organisations de la société civile, survient dans un contexte de tensions croissantes entre le Niger et l'ancienne puissance coloniale, exacerbées par des accusations d'espionnage et d'ingérence.

La manifestation, du 17 novembre 2024, a été marquée par des slogans « anti-français » et un appel à l'autonomie militaire et économique. Les participants ont exprimé leur désir de voir le Niger renforcer ses capacités de défense face aux menaces extérieures. Mohamed Elkebir Souleymane, un organisateur de l'événement, a souligné l'importance de développer une industrie militaire locale pour éviter toute dépendance future.

Les populations ont également affiché leur soutien aux autorités militaires en place, affirmant que la France cherche à saper la souveraineté du Niger.

« Aujourd'hui perdre le Niger, c'est une grosse catastrophe pour la France. Ils ne vont pas croiser les bras et nous regarder. », scande Abdourahamane Oumarou, un acteur de la société civile.

Le Général Abdourahamane TIANI, a également renforcé ces accusations en affirmant que des agents de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure française (DGSE - Wikipédia ) avaient été impliqués dans des manœuvres visant à soutenir des groupes terroristes dans la région. Selon lui, ces agents auraient même proposé une alliance avec des organisations comme Boko Haram.

Ces manifestations surviennent alors que le pays se prépare à une Conférence Internationale sur le Soutien aux Pays du Sahel, prévue du 19 au 21 novembre. Les manifestants espèrent que leur message sera entendu au moment où les discussions sur la sécurité régionale seront à l'ordre du jour.

Cette situation illustre la dynamique complexe entre le Niger et son ancienne puissance coloniale. Alors que le pays lutte pour sa souveraineté face à des ingérences, il est clair que les relations entre le Niger et la France sont critiques. La situation reste tendue et pourrait avoir des implications d’autres organisations comme l’Union Africaine, l’AES, etc…pour la stabilité régionale dans les mois à venir.

Crédit photo : Africanews

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