In memoriam : Maïmouna Hélène Diarra à jamais dans les cœurs
Le monde de la culture malienne à travers le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme du Mali et le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) ont rendu un dernier vibrant hommage à l’actrice et comédienne malienne Maïmouna Hélène Diarra, décédée le 10 juin 2021. La cérémonie d’hommage tenue au cinéma Magic a également enregistré la présence des délégations venues des pays de la sous-région.
Famille, amis, collègues, collaborateurs, admirateurs, hommes et femmes de la culture ou tout simplement Maliens et Africains ont tenu à être là et dire un dernier adieu à Maïmouna Hélène Diarra à l’occasion de cette cérémonie d’hommage organisée dans le cadre de la quarantaine de son décès. Dans la grande salle du cinéma Magic, l’émotion était parfois accompagnée de larmes et la tristesse se lisait sur des visages livides.
La cérémonie placée sous la présidence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a enregistré la présence de délégations étrangères venues notamment du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Togo. L’événement a été marqué par des témoignages poignants de la famille, des autorités, des amis, collègues et collaborateurs suivis de la projection du film Guimba, un tyran, une époque, du réalisateur Cheick Oumar Sissoko, dans lequel a joué l’illustre disparue.
Prenant la parole, le ministre de la Culture a déclaré : « Cette cérémonie est une occasion de rendre un vibrant hommage à une grande dame de la culture malienne à travers qui je rends ici hommage à tous les hommes et femmes de la culture qui nous ont quittés. J’ai découvert Maïmouna Hélène avec beaucoup d’admiration quand j’étais encore à l’université. Elle était une comédienne hors pair, une comédienne qui savait incarner tous les personnages. » À l’en croire, « Maïmouna Hélène Diarra est une grand artiste qui a servi avec humilité et abnégation la culture malienne et africaine. La preuve en est la présence de ces différentes délégations venues d’un peu partout de l’Afrique de l’Ouest. Elle reste à jamais dans nos cœurs et nos esprits. »
De Maïmouna Hélène Diarra, le représentant du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), François Adianaga, présent dans la salle, « garde l’image d’une femme très sensible qui était toujours au service des autres ». Quant à la représentante de l’Union panafricaine des femmes de l’image (UPAFI), Aminata Oudraogo, elle soutient que L’UPAFI perd un membre important. Pour elle, le dévouement de Maïmouna Hélène Diarra au service de la cause du cinéma africain était sans faille. Elle affirme que les qualités humaines et professionnelles de l’illustre disparue manqueront à l’UPAFI et au cinéma africain en général.
Le rappeur malien Mylmo est le dernier artiste avec qui Maïmouna Hélène Diarra a collaboré avant sa disparition. Elle avait, en effet, été invitée par le rappeur sur le clip d’une de ses chansons intitulée « Maman », dans laquelle il rend hommage à la femme et à la mère : « J’ai connu Maman Maïmouna Hélène Diarra depuis tout petit mais c’est à l’occasion du tournage de mon clip sur lequel je l’ai invitée avec d’autres grandes dames de la culture malienne que j’ai pu passer assez de temps avec elle. Ce jour-là, elle m’a beaucoup parlé d’elle et m’a donné des conseils pleins de sagesse. Quelques jours après, j’apprends son décès sans qu’elle voie même le clip. Ça été un coup dur pour moi mais néanmoins je me suis senti chanceux d’être l’une des dernières personnes qui ait reçu les conseils de Maïmouna Hélène Diarra. »
En guise d’hommage, le clip a été projeté sur écran géant suivi du film Guimba, un tyran, une époque, du réalisateur Cheick Oumar Sissoko (lui aussi présent dans la salle) réalisé en 1995 et dans lequel Maïmouna Hélène Diarra joue un rôle important aux côtés d’autres illustres disparus comme Moussa Balla Kéita et Tènèman Sanogo alias Zantigui.
Ce film a une fois de plus rappelé aux cinéphiles la palette de toutes les qualités de l’actrice et les valeurs humaines qu’incarnait Maïmouna Hélène Diarra. Des qualités et valeurs qui l’ont rendue immortelle dans le cœur et l’esprit de tous ceux qui l’ont connue et côtoyée au cours de sa riche carrière au service de la culture malienne et africaine.
Dors en paix, chère artiste !
Youssouf Koné
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