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Les gouvernements militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont formellement rejeté, le 22 décembre, le délai de six mois proposé par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour leur rétractation avant un retrait définitif. Dans un communiqué, ils dénoncent cette mesure comme une "tentative de déstabilisation" orchestrée de l'extérieur.
L'Alliance des États du Sahel (AES) avait annoncé son intention de quitter la CEDEAO en janvier 2024. Elle critique cette organisation comme étant sous l'influence de l'ancienne puissance coloniale française.
Lors d'un sommet à Abuja la semaine précédente, la CEDEAO avait décidé d'accorder un délai de six mois pour permettre aux pays de reconsidérer leur départ prévu pour fin janvier 2025 selon les textes de l'organisation. Ce laps de temps, qualifié de "période de transition", s'étendrait jusqu'au 29 juillet 2025, dans le but de garder les portes ouvertes à un éventuel retour.
Cependant, les dirigeants de l'AES ont qualifié cette décision d'"énième tentative" visant à permettre à des forces extérieures de continuer leurs actions déstabilisatrices contre leur coalition. Ils affirment que cette décision unilatérale ne peut pas contraindre les membres de l'AES, qui réaffirment leur retrait "irréversible ".
Pour résoudre cette crise, les présidents du Sénégal et du Togo se sont engagés en tant que médiateurs pour persuader le Mali, le Niger et le Burkina Faso de rester dans la CEDEAO. Les chefs d'états de l'AES, en lutte contre le terrorisme, se rapprochent d'autres partenaires sur le plan sécuritaire comme la Russie et la Turquie, au détriment de la France, ancien partenaire avant leurs prises de pouvoir.
Les responsables politiques des pays concernés continuent d'exprimer leur hostilité envers la France, qu'ils accusent d'entraver le processus d'émancipation amorcé par l'AES.
AFP-Joliba FM
Crédit photo : AFP
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