Niger : Fin des activités de l'ONG Acted, un coup dur pour l'aide humanitaire


231 vues

L'ONG française Acted a récemment été contrainte de cesser ses activités au Niger après que le gouvernement lui a retiré son agrément. Cette décision, annoncée par le ministère de l'Intérieur nigérien, a été prise sans explication officielle, laissant planer des doutes sur les motivations réelles de cette mesure.

La décision de retirer l'autorisation de l’ONG Acted s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre le Niger et les acteurs occidentaux. Depuis le coup d'État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum en juillet 2023, le régime en place a multiplié les actions hostiles envers la France et ses alliés. Cela inclut l'expulsion de l'ambassadeur français et le retrait des troupes françaises présentes pour lutter contre le terrorisme dans la région.

Cette atmosphère de méfiance vis-à-vis des ONG occidentales est exacerbée par des accusations récurrentes de "connexions douteuses" entre certaines organisations humanitaires et des groupes jihadistes.

La perte de cette autorisation pose des questions sérieuses sur l'avenir de l'aide humanitaire au Niger. Les ONG locales, comme Action pour le bien-être (APBE), également touchées par cette décision, se retrouvent dans une situation précaire.

Le silence du gouvernement nigérien sur les raisons de cette interdiction soulève des inquiétudes quant à la transparence et à la volonté du régime d'engager un dialogue constructif avec les acteurs humanitaires. Les conséquences de cette décision pourraient être désastreuses pour les populations vulnérables du Niger.

Le Niger continue de faire face à des menaces sécuritaires croissantes et à une crise humanitaire exacerbée par des conflits internes et externes. La fin des opérations d'Acted représente un coup dur pour les efforts humanitaires visant à stabiliser la région.

L'avenir de l'aide humanitaire dans le pays dépendra désormais de la capacité du gouvernement à établir un dialogue constructif avec les acteurs humanitaires tout en répondant aux préoccupations sécuritaires légitimes.

Crédit photo : Al-Ain Français

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article