Nigéria : libération des mineurs arrêtés, un geste d'apaisement face à la colère populaire

Dans un contexte de tensions au Nigeria, le président Bola Ahmed Tinubu a récemment pris la décision, ordonnant la libération immédiate des jeunes arrêtés lors des manifestations qui ont secoué le pays en août 2024. Ces manifestations, déclenchées par la hausse du coût de la vie et des mesures controversées de son gouvernement, ont vu des milliers de Nigérians descendre dans la rue pour revendiquer des changements.

Contexte des Manifestations

Les manifestations, qui ont débuté en réponse à l'abolition de la subvention sur le carburant et à l'inflation galopante, ont été marquées par des appels à mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria. Les jeunes, particulièrement touchés par la crise économique, ont exprimé leur colère face à la corruption et à la gestion défaillante du pays. Selon Amnesty International, ces manifestations ont conduit à des violences, avec un nombre de morts estimé entre 7 et 13, selon les sources.

La Décision du Président Tinubu

Le 4 novembre 2024, Bola Ahmed Tinubu a annoncé sa décision sur les chaînes de télévisions nationales, soulignant l'importance de préserver la paix et d'écouter les préoccupations des jeunes. Cette annonce s'inscrit dans une volonté d'apaiser les tensions et de répondre aux critiques sur la répression policière.

En ordonnant la libération des mineurs arrêtés, il semble reconnaître l'impact disproportionné que ces événements ont eu sur les plus jeunes membres de la société nigériane.

Alors que le Nigeria traverse une période tumultueuse, l'ordre de libération des jeunes arrêtés pourrait être un pas vers une réconciliation nationale. Toutefois, pour que ce geste ait un impact durable, le gouvernement devra s'attaquer aux causes sous-jacentes des troubles sociaux et économiques qui continuent d'affecter le quotidien des Nigérians.

La route vers une véritable gouvernance vertueuse semble encore semée d'embûches, mais cette décision pourrait ouvrir la voie à un dialogue nécessaire entre le peuple et ses dirigeants.

Crédit photo : aDakar.com