Guinée Conakry : 53 partis politiques dissous, l'opposition étranglée


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La situation politique actuelle en Guinée est marquée par des défis en matière de démocratie et de gouvernance à l’image de certains pays de l'Afrique de l'Ouest. Récemment, les autorités guinéennes ont pris des mesures strictes en dissolvant 53 partis politiques et en plaçant deux partis majeurs de l'opposition sous observation. Ces décisions soulèvent des questions cruciales sur l'état de la démocratie dans la région, où plusieurs pays ont connu des coups d'État militaires et des transitions difficiles vers un régime civil.

 

Contexte politique

Depuis le coup d'État militaire qui a renversé le président Alpha Condé en 2021, la Guinée est sous le contrôle d'un régime militaire dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya. Ce dernier a promis un retour à l'ordre constitutionnel, mais les délais se sont prolongés, suscitant des inquiétudes parmi les citoyens et les organisations internationales.

Cette dissolution massive des partis politiques s'inscrit dans une stratégie plus large visant à "nettoyer l'échiquier politique", selon le Ministère de l'Administration territoiriale guinéen.

 

Réactions de l'opposition

Les partis d'opposition, regroupés sous le collectif des Forces Vives de Guinée (FVG), ont réagi vigoureusement à ces mesures. Ils ont appelé à des manifestations pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une confiscation du pouvoir par les militaires. Les FVG exigent également la libération immédiate de deux de leurs leaders, disparus après leur arrestation, et demandent un retour rapide à un régime civil.

La situation en Guinée n'est pas isolée. D'autres pays d'Afrique de l'Ouest, tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont également connu des changements de régime similaires avec des militaires prenant le pouvoir et retardant les élections démocratiques. Ces développements soulignent une tendance inquiétante dans la région, où les aspirations démocratiques sont souvent contrecarrées par des forces militaires.

L’Afrique doit suivre ces développements avec attention et soutenir les efforts visant à restaurer un cadre démocratique stable sur le continent.

Crédit photo : Le360 Afrique

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