La société d’investissement qatarie Al Mansour Holding envisage d’investir près de 21 milliards de dollars en République démocratique du Congo (RDC). Cette annonce a été faite ce mercredi par le Gouvernement congolais, alors que le Qatar joue un rôle de médiateur dans le conflit qui perdure dans l’est du pays.
Le cheikh Mansour bin Jabor bin Jassim Al Thani, Fondateur du groupe et membre de la famille royale qatarie, a effectué mardi une visite à Kinshasa dans le cadre d’une tournée en Afrique. Lors d’une rencontre avec la Première ministre congolaise Judith Suminwa, la délégation qatarie a remis une lettre d’intention pour cet important investissement. Ce partenariat stratégique associe Al Mansour Holding, l’État du Qatar et la RDC, précise le texte.
Les investissements prévus porteront sur plusieurs secteurs clés : agriculture, finances, mines, industrie pharmaceutique et hydrocarbures.
Ce projet s’inscrit dans un contexte plus large, puisque fin août Al Mansour Holding a également promis 70 milliards de dollars d’investissements dans quatre pays d’Afrique australe. Ces engagements financiers interviennent alors que ces pays font face à une réduction significative de l’aide américaine depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Par ailleurs, l’est de la RDC reste marqué par la résurgence du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, qui contrôle toujours des territoires importants. Le Qatar est intervenu diplomatiquement en mars dernier en réunissant à Doha les Présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, aboutissant à un accord de paix signé fin juin à Washington. Depuis avril, des négociations impliquant Kinshasa et le M23 se tiennent à Doha, mais les combats persistent sur le terrain malgré les efforts diplomatiques.
Cette initiative d’Al Mansour Holding illustre un double enjeu : soutenir le développement économique de la RDC et accompagner un processus de paix fragile dans la région.
Crédit photo : Présidence RDC